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Le 17 mars à Bourges

Les salariés, retraités, privés d’emploi et, particulièrement, les jeunes, sont les premiers à subir de plein fouet la hausse du coût de la vie et l’augmentation des prix de l’énergie, des carburants et des produits de première nécessité.

Au moment où la Banque de France annonce une hausse de l’inflation jusqu’à 4,4 %, ce sont les mêmes qui ne voient ni les salaires, ni les pensions, ni les minima sociaux augmenter, alors que ce sont bien les travailleuses et les travailleurs qui créent les richesses.
Depuis le début de la pandémie, en France, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 % et 4 millions de personnes supplémentaires se sont retrouvées en situation de vulnérabilité, alors que les 1 % les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter de 2,8 % en moyenne et que les 5 % des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5 % de leur pouvoir d’achat.

C’est par voie de presse qu’Amélie de Montchalin a annoncé une revalorisation du point d’indice avant l’été prochain.
Cette annonce survient alors que le 16 février dernier, la ministre répétait la main sur le coeur aux organisations syndicales qu’une telle « mesure électoraliste » reviendrait à prendre les agents et leurs organisations syndicales « pour des imbéciles ».
De nombreux éléments méritent d’être soulignés, sur lesquels la CGT, elle, n’a jamais varié dans son analyse et sa stratégie.
Le gouvernement concède enfin que seul le dégel du point d’indice permet une augmentation générale du salaire des fonctionnaires. Il désavoue ainsi sa propre doctrine affirmée depuis 5 ans contre toute logique et contre l’avis de toutes les organisations syndicales.
Le gouvernement reconnaît aussi que s’agissant de la prise en compte de l’inflation, c’est bien l’évolution de la valeur du point d’indice qui est l’outil irremplaçable pour le pouvoir d’achat des agentes et des agents de la Fonction publique.

Rappelons que depuis 2000, le décrochage de la valeur du point par rapport à l’évolution des prix s’élève à 21,05%, et à 11,29% si l’on ne remonte que jusqu’à 2010.

Le calendrier annoncé par la ministre ne laisse aucun doute : cette annonce s’inscrit totalement dans une manoeuvre électoraliste de bas étage !
La CGT condamne ce procédé scandaleux, irrespectueux de la démocratie et insultant pour les personnels de la Fonction publique et leurs organisations syndicales, a fortiori dans une période où la Fonction publique, au service de l’intérêt général, a été si rudement mise à l’épreuve.

Si personne ne peut se leurrer sur le caractère de propagande électorale de ce futur dégel, nul ne peut nier qu’il est aussi le fruit de la pugnacité de certaines organisations syndicales - au premier rang desquelles, la CGT - et des mobilisations unitaires.

Même si les taux de grévistes ne sont pas à la hauteur des enjeux, une telle annonce délivrée l’avant-veille d’une journée d’action unitaire pointant la question des salaires comme centrale démontre l’efficacité de l’action syndicale et la nécessité pour les personnels de se mobiliser.

La CGT Fonction publique y voit donc un encouragement à poursuivre et à amplifier la pression.

C’est pourquoi la CGT lance une grande pétition en ligne pour exiger des mesures fiscales et sociales fortes, visant justice et efficacité :

l’augmentation du Smic à 2000 euros bruts,
l’indexation automatique des minima de branche sur le Smic,
la baisse de la TVA à 5,5 % sur les carburants,
le retour d’un véritable impôt sur la fortune
et l’amélioration de sa progressivité comme de sa fonction de solidarité. (cf lien internet ci-contre)

Article publié le 21 mars 2022.


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