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déclaration liminaire de la CGT au CTL du 18/05/2017

Monsieur le Président,

Un nouveau Président de la République, de nouvelles mesures attendues !
Pour sa part, la CGT continuera à œuvrer, par la mobilisation, pour le progrès social et pour imposer des choix autres que ceux centrés sur l’austérité et les mesures régressives en termes de droits pour les salariés. Nous combattrons notamment les mesures déjà annoncées par la nouvelle présidence d’Emmanuel Macron, comme par exemple l’extension de la loi travail, la baisse des cotisations sociales qui va fragiliser la protection sociale, ou, pour la Fonction Publique, la poursuite des plans de suppression massive d’emplois, la suppression de la taxe d’habitation qui aura des conséquences pour notre administration, une offensive à l’encontre des statuts et pensions, pour ne citer qu’elles. Nous savons qu’il n’y aura pas de trêve dans les attaques à l’encontre des salariés et qu’il n’y aura pas non plus dans nos luttes pour défendre nos droits et notamment les services publics.

Nos services de la DGFiP ont perdu 35 000 emplois depuis 2002. Ajoutons les restructurations permanentes, la déconstruction systématique du réseau, l’abandon de missions. Vous-même, en tant que directeur, avez appelé de vos voeux devant une délégation d’agents ébahis à un affaiblissement de nos missions au nom de la préservation de la santé des personnels.
Oui, les conditions de travail des agents n’avaient jamais été à ce point dégradées et pourtant les agents ne peuvent accepter un tel discours. La politique mise en oeuvre par la direction générale ne recueille pas l’adhésion des collègues... leur mobilisation dans la période en est la preuve..
Les actions, les grèves se multiplient dans la période pour dénoncer des conditions de travail devenus insupportables et obtenir du renfort en personnel. On peut citer la grève au SIP de Nanterre-Rueil, la grève en Seine Saint-Denis, une manifestation pour défendre le Centre des Finances Publiques du Grésivaudan. Dans notre département, 12 agents du SIE de Bourges accompagnés de leurs représentants syndicaux ont souhaité vous rencontrer pour vous exposer leurs difficultés.

Les mouvements locaux s’annoncent catastrophiques. Combien de postes seront vacants à l’issu de ceux-ci ? Nous n’acceptons pas cette situation, nous demandons des emplois à hauteur des besoins des services pour remplir l’intégralité de nos missions.

A ce mécontentement, s’ajoutent le blocage des promotions, les atteintes aux règles de gestion, ce qui nourrit la rancoeur des agents, ainsi que la diminution des droits des élus ce qui a motivé notre boycott de la première convocation à ce CTL.
Vous ne vous étonnerez pas de notre choix de revenir sur le sujet du PAS que la direction générale s’obstine à vouloir mettre en place, alors que cette réforme est contreproductive, compliquée et injuste. Pire, alors que le nouveau gouvernement n’était pas encore nommé, que la période d’expérimentation du PAS n’est même pas entamée, le secrétaire d’État au budget Christian Eckert a signé in extremis plusieurs décrets entérinant la mise en place du prélèvement à la source. Ces décisions sont en contradiction avec l’annonce prudente du nouveau président de la république sur la nécessité d’un audit approfondi, même si la CGT n’est pas dupe des réelles motivations du président E. Macron.
Le taux de recouvrement de l’impôt sur le revenu avoisine les 98%, il n’y a donc aucune amélioration à attendre ; ce ne sera pas non plus une simplification pour les contribuables. Ni l’administration fiscale, ni les employeurs ne sont prêts actuellement à mettre en œuvre cette réforme.
Au-delà du risque industriel majeur qu’une telle réforme va faire courir à notre administration, nous nous interrogeons donc sur la légitimité même du secrétaire d’Etat comme du directeur général à continuer coûte que coûte leur ancienne feuille de route comme si rien ne s’était passé institutionnellement. D’ailleurs, pour nos collègues qui doivent partir en formation sur le PAS, c’est l’incompréhension.
Notre section syndicale attend du Président de la République et de son gouvernement non pas le report, mais l’abandon pur et simple de ce projet inutile et néfaste dont le seul objectif est de supprimer encore quelques 10000 emplois dans l’Administration.
En guise de conclusion, nous rappellerons que, à l’inverse des politiques qu’a mené la direction générale, la CGT Finances Publiques s’est battue et continuera à se battre, quelque soit le gouvernement, pour un service public fiscal, comptable et foncier de qualité, de proximité et de pleine compétence, alliant respect envers les agents et envers les usagers, alliant réalisation de toutes nos missions et bonnes conditions de travail.

Gillette Tessier, Sophie Lejot

Article publié le 18 mai 2017.


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