Européennes 2024 : face au score du RN, Macron tente la dissolution de l’Assemblée nationale
Ce qu’il faut retenir de ces élections européennes, tant en France qu’en Europe :
- Devant le score du RN et celui de la liste qu’il soutenait, arrivée derrière, Emmanuel Macron a décidé à la stupeur générale de dissoudre l’Assemblée nationale. Le premier tour des législatives se tiendra le 30 juin, le second se tiendra le 7 juillet. Cette décision met un coup d’arrêt à tous les travaux en cours, du projet de loi sur la fin de vie au règlement budgétaire ainsi qu’aux commissions d’enquête.
- La participation aux élections européennes a atteint en France un record dimanche en métropole avec entre 52 et 53% selon les instituts de sondage.
- Ce scrutin consacre la première place au Rassemblement national (RN) avec 32.4 % selon l’Ifop, face au camp d’Emmanuel Macron (15,2%). Le PS-Place publique recueille 14.3%, la FI 8,3%, les écologistes 5,6%, et Reconquête 5,1%. Derrière, les listes n’atteignent pas les 5% et n’obtiennent donc pas d’élus : le PCF obtient 2.4 %, LR 7 %, les autres listes 9.7 % dont le Parti animaliste 2.2 %, LO 0.4 %, Alliance rurale : 2.1 %.
- L’ensemble des listes d’extrême droite frôlent les 40% et s’imposent dans des électorats jusque-là rétifs, comme les retraités ou les cadres. Mais également les jeunes.
- Selon une projection d’Europe Elects, un agrégateur indépendant de sondages et de données, le centre-droit du PPE devrait obtenir 184 sièges (+6), le centre-gauche du S&D 136 (-4) et les libéraux de Renew 88 (-14). Les conservateurs de l’Ecr ont 73 sièges (+5). Toujours selon les premières projections d’Europe Elects, la droite de l’Id prévoit 67 sièges (+8), les Verts/Ale 56 (-16) et la gauche 36 (-1). Avec 80 sièges (+31), les non-inscrits deviendraient le quatrième groupe en importance.
- En Espagne, Finlande ou Belgique notamment, les listes de gauche obtiennent de bons résultats.