vous êtes ici : accueil > actualités > DGFiP
Les sections syndicales du département ont été convoquées par le directeur lundi à 17 heures suite aux attentats du week-end.
Avaient répondu favorablement : CGT, Solidaires, FO, CFDT, SNAFiP.
Sylvie Melgarès et Gillette Tessier représentaient la CGT.
Nous avons été la seule section syndicale à formuler des propositions après avoir rencontré et contacté des agents d’accueil dans le peu de temps imparti.
La DDFiP du Cher a fait sienne la proposition de la DG en fermant de façon anticipée les services d’accueil (1 heure plus tôt) en signe de deuil.
Par ailleurs, le directeur départemental nous informe qu’il a fait remonter à la Direction générale « le malaise réel et non feint » des agents intervenant à l’accueil, malaise évoqué par l’ensemble des représentants syndicaux qui découle de l’inconséquence des mesures gouvernementales en matière d’impôts locaux (TH et TF). On pourrait d’ailleurs ajouter que le public concerné n’est pas dupe ; les fondements d’un tel recul relèvent de l’hypocrisie d’un gouvernement aux abois en période électoral.
On notera aussi que le directeur cite l’arrêt de deux grèves lié au contexte : celle des gardiens de prison, celle des médecins et le fait qu’il a été annoncé des créations d’emploi dans la police et, dans notre ministère, chez les douaniers.
Les collègues de l’accueil Condé n’ont pas été associés à la minute de silence comme ils le souhaitaient et comme cela a été fait par exemple sur Vierzon en présence du public.
Une nouvelle fois, la CGT attire l’attention de la direction sur la sécurité de Condé avec notamment un étage qui échappe au passage par un accueil.
Une remarque de bon sens : la CGT a rappelé le principe de neutralité qui s’impose à l’ensemble des fonctionnaires de tout grade et le fait qu’il ne doit y avoir de propos discriminatoires qui pourraient cibler une partie de la population à la suite des attentats.
La situation de crise ne doit pas effacer le contentieux actuel à la DGFiP et dans la fonction publique concernant nos revendications.
Comment analyser la référence que fait le directeur aux deux grèves (médecins et gardiens de prison) interrompues dans le contexte post-attentat ?
Nous savons prendre nos responsabilités puisque la grève prévue le 18 novembre à l’appel des organisations syndicales Solidaires, CGT, FO de la DGFiP a été reportée.
Pour autant, nous considérons que nos revendications sont légitimes et nous refusons de renoncer à nous battre pour celles-ci au nom d’un intérêt national qui serait supérieur aux besoins du service public. C’est d’autant plus vrai dans cette période ; la précarité et l’exclusion sociale n’offrent-elles pas un terreau fertile au terrorisme ?
Des emplois de police seront créés ainsi que 1000 emplois de douaniers. Sauf à ce que les orientations changent, nous en serions les premiers surpris, la DGFiP risque de subir une ponction supplémentaire.
Alors, pour la préservation de nos services de pleine compétence et de nos règles de gestion, nous rappelons nos revendications :
– l’arrêt des suppressions d’emplois, des moyens financiers adéquats, la transparence et un moratoire sur les restructurations et l’ouverture de véritables discussions,
– des mesures d’urgence : respect des statuts particuliers et retrait du projet de déréglementation des règles de gestion,
– utilisation du budget de la « prime d’intéressement collectif » pour revaloriser les régimes indemnitaires, plan d’amélioration des conditions de travail,
– Reconnaissance du travail des agents de la DGFiP par la revalorisation des régimes indemnitaires et l’abandon du RIFSEEP.
Article publié le 18 novembre 2015.