vous êtes ici : accueil > actualités > DGFiP

Vos outils
  • Diminuer la taille du texte
  • Agmenter la taille du texte
  • Envoyer le lien à un ami
  • Imprimer le texte

La CGT ne renoncera pas au droit de lutter

Comme tout être humain, nous vivons les images qui défilent sous nos yeux depuis vendredi soir avec notre sensibilité et personnalité propre. Mais nous les vivons également, nous, syndiqués CGT, à partir de ce qui nous unit, c’est à dire notre engagement quotidien et concret pour les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité inscrites au fronton de notre République.

De tout temps la CGT s’est battue pour la paix et l’unité entre les peuples. C’est notamment le sens de notre engagement le 1er mai, c’est l’unique garantie de la sécurité de tous les êtres humains. Nous pouvons être fiers de mener le combat avec toutes les forces progressistes du pays, contre cette sale guerre qui déstabilise le Proche-Orient, massacre des peuples, anéanti des pays, pour finalement jeter les bases de l’horreur en France.

Ce 13 novembre 2015, après des centaines d’attentats terroristes à grande échelle et des milliers de morts en Irak et dans les pays voisins, la France et l’Europe mesurent que c’est maintenant sur notre sol que ce type d’opération s’est déplacé.

Prolonger pour au moins 3 mois l’état d’urgence, modifier la Constitution, instaurer la déchéance de nationalité pour les terroristes nés en France, création d’une garde nationale : telles sont les mesures phares annoncées par le Président de la République à la suite des attentats qui viennent de frapper la France.

Nous sommes pleinement conscients des dangers et des risques que font courir ces criminels. Nous nous inscrivons dans une pratique syndicale responsable, particulièrement dans cette période, de la sécurité des salariés et des populations.
Mais soyons réalistes, il y a, en effet, peu de chances qu’un terroriste prêt à se transformer en bombe humaine puisse être dissuadé de commettre son crime par la perspective de perdre la nationalité française.
Réformer, dans l’urgence, la Constitution, qui est la loi « des temps longs », nous paraît un contresens dangereux, qui réduit le temps de débat démocratique et la nécessaire sérénité qui doivent présider à ce type de réforme.

L’état d’urgence dispense les forces de police de recourir à des mandats avant de perquisitionner, mandats qui, de toute manière, ne leur auraient sûrement pas été refusés, au vu des circonstances. Peu utile, sur le plan de la justice, l’état d’urgence apparaît comme dangereux pour les libertés publiques, notamment la liberté syndicale, et les nombreuses luttes sociales en cours.

Pour la CGT, il ne peut être question d’accepter qu’un des fondements de notre démocratie, la liberté syndicale, puisse être affaibli au nom… de la démocratie ! Il ne peut, également, être question de brider la contestation des politiques antisociales, que le gouvernement continuerait de mener comme si de rien n’était, au nom de la lutte contre le terrorisme ; ce d’autant plus que la précarité et l’exclusion sociale en sont le terreau.

Nous refusons de renoncer au droit de défendre les intérêts des salariés.
La République n’est pas un « Vivre ensemble » ou chacun accepterait son sort. La constitution de la République c’est la SOLIDARITE comme principe et comme moyen d’organiser la société !!

Jaurès disait également : « ....il n’y a qu’un moyen d’abolir la guerre entre les peuples, c’est abolir la guerre économique, le désordre de la société présente... ». C’est pourquoi dans la période, nous ne devons pas baisser la garde.

Pendant qu’on nous appelle haut et fort à l’unité nationale, le PDG d’Air France et ses complices du Medef continuent de démembrer la société et le CTR (comité Technique de réseau) à la DGFiP initialement prévu le 18 novembre est convoqué le 26 novembre. Rappelons que ce CTR est chargé d’entériner les suppressions d’emploi.

Le gouvernement a annoncé la création d’emplois dans la police et aux douanes (1000 postes). On peut légitimement s’inquiéter pour la DGFiP ; va t-on connaître une ponction supplémentaire sur nos emplois ?
Or nous avons besoin d’un renforcement massif des moyens humains et matériels alloués à l’exercice de nos missions, missions essentielles dans la lutte par exemple contre le financement des réseaux fondamentalistes et extrémistes ; c’est ce que la fédération des finances a porté lors de l’entrevue au ministère après les attentats.

Nous le disons haut et fort, nos revendications restent légitimes.
A la DGFiP, nous revendiquons :
 l’arrêt des suppressions d’emplois, des moyens financiers adéquats, la transparence et un moratoire sur les restructurations et l’ouverture de véritables discussions,
 des mesures d’urgence : respect des statuts particuliers et retrait du projet de déréglementation des règles de gestion, utilisation du budget de la « prime d’intéressement collectif » pour revaloriser les régimes indemnitaires, plan d’amélioration des conditions de travail,
 Reconnaissance du travail des agents de la DGFiP par la revalorisation des régimes indemnitaires et l’abandon du RIFSEEP.

Gillette TESSIER

Article publié le 18 novembre 2015.


Politique de confidentialité. Site réalisé en interne et propulsé par SPIP.