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Covid-19 : expression de la section, questions de nos collègues, et compte-rendu audioconférence du jour

On manque de masques, de gel, de gants ; certains professionnels de la santé parlent de scandale d’État. La situation sanitaire s’aggrave ...

Alors, pourquoi ne rouvre-t-on pas, pourquoi ne réquisitionne-t-on pas les usines qui viennent de fermer, comme, par exemple, l’entreprise Cheynet à Saint-Pal-de-Mons (43), spécialisée dans la fabrication d’une partie de ces masques ? Ou encore l’usine Luxfer de Gerzat (63), qui fabriquait les bouteilles d’oxygène nécessaires à la fabrication des appareils de réanimation et qui est en train d’être démantelée ? D’ailleurs des pétitions circulent en ce sens.
Pourquoi le gouvernement n’annonce-t-il pas l’annulation des fermetures de lits d’hôpital qu’il a lui-même programmées et la réouverture des lits fermés alors que le manque de lits est criant, en particulier en réanimation ?

Pourquoi les mesures de dépistage ne sont-elles toujours pas prises de manière systématique ?

Pourquoi le nouveau protocole de la DGAFP prévoit de n’écarter les gens en contact avec un contaminé QUE sur les 24 h avant l’apparition des symptômes ?

Les fédérations des finances s’expriment sur le sujet : "Pour les fédérations des finances Solidaires, CGT, FO, CFDT et UNSA ce changement est contre performant et consiste en lui seul à permettre une propagation plus importante du virus."
Au nom de la « nécessité absolue de maintenir la vie économique de la Nation en réalisant nos opérations financières régaliennes » -propos du Ministre-, ils bafouent les principes de précaution et s’assoient sur la santé des agents en les exposant à des risques. On passe de parias à rouage essentiel de la République ! Nous assurons des missions régaliennes lorsque cela les arrange.

Il est un fait que nous devons assurer les missions qualifiées de prioritaires mais notre employeur doit nous permettre de les effectuer en toute sécurité. C’est ce que nous rappelons lors de chaque audioconférence avec le directeur.
Pour rappel, l’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). L’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais l’empêcher.
C’est pourquoi hier jeudi 26, nous avons proposé aux autres organisations syndicales du département de nous adresser en commun au directeur en reprenant le courrier des fédérations des finances pour demander plus de transparence dans les informations qui nous sont transmises et plus de sécurité pour les agents.
L’absence de transparence ne peut que générer rumeurs, stress inutile, inquiétude.

Au lieu d’agir pour la protection des salariés, à quoi ce gouvernement œuvre t-il ?

Le gouvernement a fait voter au Parlement le 22 mars un projet de loi en urgence visant à instituer un « état d’urgence sanitaire ». Il s’attaque en particulier au Code du travail et au statut de la fonction publique, qu’il entend modifier, par ordonnances … parce qu’il faut faire marcher la machine économique.
On a un plan de sauvetage des entreprises, on attend toujours les mesures pour les particuliers sur les loyers, sur l’énergie ...
Les mesures « d’urgence » à l’encontre du droit du travail (dérogation pour le travail dominical, limitation sur les congés et RTT, assouplissement sur les horaires de travail, …) ne sont pas limitées dans la durée. Voir l’analyse de la CGT en pièce jointe, elle pourra vous intéresser, vous ou vos proches ; nous sommes dans l’attente de la déclinaison au plan fonction publique.

Il est incroyable que les représentants syndicaux doivent se battre pied à pied, service par service, pour faire baisser le nombre d’agents en présentiel. Que d’énergie perdue et que de temps perdu ! Pendant ce temps, comme le souligne le courrier de 113 médecins du Cher, « le virus circule activement sur notre territoire », il convient de «  limiter au maximum les déplacements ». Les médecins ajoutent qu’à leur sens, le confinement partiel est une «  mesure indispensable mais insuffisante ».

Les questions que posent nos collègues :
* Pourquoi n’a t-on pas de transparence sur le nombre de malades et les services concernés ? Quelles sont les mesures prises pour nous protéger ? Nous avons donné nos mails personnels, pourquoi n’avons-nous aucune information de la part de la direction ? Nous nous retrouvons isolés, coupés des informations liées à nos missions, à nos collègues. Comment vont ces derniers ?

* Les journées seraient banalisées, nous ne le savons pas puisque nous n’avons pas d’information à domicile. Pourquoi n’est-on pas informé lors de notre arrivée au bureau (présence 1 ou 2 jour par semaine) ?
Nous ne savons pas qu’une fois le travail sur les missions prioritaires achevé, nous devons partir. Ce sont pourtant des informations importantes, prises pour éviter la propagation du virus et la protection de tous ; elles devraient être diffusées par la direction.

* La période de confinement imposée sera t-elle considérée comme une période de congé, nos autorisations spéciales d’absence seront-elles compensées par nos jours ARTT ou les comptes épargne temps ?

compte-rendu de l’audioconférence organisations syndicales/direction départementale
note CGT sur les premières ordonnances

Article publié le 27 mars 2020.


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