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Ne nous attardons pas sur la méthode, le ministre est coutumier du fait : il privilégie les communications aux médias, les effets d’annonce...
Sur le fond, force est de constater que le ministre ne prend toujours aucun engagement sur l’ouverture de négociations salariales. Il s’en tient à un « rendez-vous »... pour voir « s’il y a matière à négocier »... plus tard !!!
Si ça n’est pas se moquer du monde, c’est alors très bien imité. Car, dans le même temps, le projet de budget 2005 qui a été rendu public ne prévoit aucun crédit pour des revalorisations générales de salaires, et les quelques moyens provisionnés pour des mesures « indemnitaires et catégorielles » représentent... 0,6 % de la masse salariale !!
En fait, le ministre parle d’un « rendez-vous » pour annoncer qu’il n’y aura pas de négociations salariales.
Quant au troc présenté comme inéluctable par le ministre - emplois contre salaires - outre qu’il ne relève pas de l’originalité, n’a d’autre but que de tenter de faire accepter les suppressions d’emplois par dizaines de milliers (objectif de 40 000 par an d’ici 2015).
C’est un troc de dupe !
Tout d’abord, parce qu’un tel troc reviendrait à accepter un recul du service public, de sa présence sur le territoire, de son efficacité à répondre aux besoins des populations, et c’est pour nous inacceptable.
Ensuite parce que les faits sont là :
– Suppressions d’emplois en 2003 0 % sur les salaires ;
– Suppressions d’emplois en 2004 0,5 % sur les salaires ;
– Suppression d’emplois en 2005 aucune provision budgétaire pour les salaires.
Nous ne rentrerons en aucune manière dans ce troc perdant-perdant pour l’emploi ; perdant pour le service public ; perdant pour le pouvoir d’achat des personnels.
Car, les reculs nourrissent les reculs et c’est à cette spirale qu’il faut mettre un terme.
C’est dans une dynamique de progrès social que nous situons les réponses aux questions de l’emploi, du service public, du pouvoir d’achat des personnels. Et c’est bien sur des bases de progrès social que nous exigeons l’ouverture immédiate de négociations salariales, alors que le point d’indice - base de la rémunération des personnels - a perdu 5 % de pouvoir d’achat depuis 2000. »
Montreuil, le 30 septembre 2004
Article publié le 15 octobre 2004.